GRDF : Reportage sur un chantier en faveur de la décarbonation du territoire

Un nouveau maillage entre Chancelade et Brantôme en Périgord va permettre d’alimenter en gaz vert de nombreux foyers périgourdins.

Depuis le mois d’octobre 2024, GRDF a entamé un chantier d’envergure pour augmenter la capacité d’injection de gaz vert dans le réseau public de distribution.

Ces travaux consistent à créer un nouveau maillage de 19 km entre Brantôme en Périgord et Chancelade, en passant par Biras, Château-l’Évêque et La Chapelle-Gonaguet.

Le SDE 24, en tant que propriétaire des réseaux gaz pour le compte des communes, a joué un rôle de facilitateur pour autoriser les travaux et ainsi accélérer ce projet en faveur de la décarbonation du territoire.

Cette opération a été initiée à la demande de la SAS Condat Énergie Verte située à Condat-sur-Trincou, unité de méthanisation agricole pour l’injection du biogaz en Dordogne.

En effet, depuis son inauguration en juin 2023, le méthaniseur de la SAS Condat Énergie Verte tend à se développer et prévoit d’augmenter sa production initiale de 8 500 MWh à 11 200 MWh de biogaz par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de
1 000 foyers en Dordogne.

Le réseau gaz à la maille de Brantôme en Périgord arrivant à saturation, il était nécessaire d’investir pour pouvoir stocker ou acheminer cette future production vers d’autres communes. Au total, ce sont plus de 2,8 millions d’euros de travaux sur le réseau financés par GRDF et la SAS Condat Énergie Verte.

Chantier GRDF réalisé par l'entreprise Aquitaine Réseaux (17).

Pour rappel, la Programmation pluriannuelle de l’énergie actuelle (PPE 2) fixe la part du biogaz dans la consommation totale de gaz à 8% en 2028, et jusqu’à 10% en 2030. L’objectif à terme serait d’atteindre 100% de gaz vert dans la consommation d’énergie finale afin de répondre aux objectifs de neutralité carbone en 2050.

En 2023, la consommation de gaz vert en Dordogne représentait plus de 4% de la consommation de gaz de réseau. D’autres projets devraient permettre de dépasser les 10% en 2025, un chiffre qui pourrait continuer à progresser grâce à l’émergence de nouvelles filières comme la méthanation , la pyrogazéification ou la gazéification hydrothermale.

Autre fait marquant dans le cadre de cette opération, GRDF a également veillé à réduire l’impact environnemental de son chantier, tout en améliorant la sécurité autour des réseaux enterrés.

Lors de l’enfouissement des canalisations, GRDF a utilisé la technique de l’enrubannage. Cette méthode innovante consiste à entourer les tuyaux dans un isolant géotextile hautement résistant, les protégeant ainsi des pierres présentes dans le sol et permettant de réutiliser les déblais/remblais issus du chantier. Cette technique présente de nombreux atouts : gain de temps pour la pose, économie des matières de remblaiement et réduction du volume de matériaux transportés.

La livraison du chantier est prévue en avril 2025 après environ 6 mois de travaux.